ترجمة لقصيدة “أيّها الانتظار..” للشاعرة خديجة بوعلي / ترجمة: محمد علوي أمحمدي / المغرب


ذة. خديجة بوعلي

أيها الانتظار
حَكم عَلينا الزَّمن
بِك يا انتظار.
مع وقفِ التَّنفيذ
يا انتظار
نَظل نَعيش عليك
في مَحطة بين
التذَكّر والنسيَان
نَظل ننتظر… ونَرتقب
على مرِّ الأيام
حتَّى ندفن انتظاراتنا
مع الكَثير مِن الأوهام
ونرثيِها كَما الأطلال
تدِبُّ الحياة حولنا
مِن جديدٍ
وتُوقظ فينا آمالا
تفوق ما كان
نحيا بهِا
وتُوقظنا في الصبح
والأسحار
ونظل ننتظر
مرة أُخرى
ولمن يتعِظ مما كَان
نحتار في وصفك
يا انتظار…
أأنت أمل أم ألم
يا انتظار…؟
أحييت النفوس؟!
أم تُذيب قلوباً
عاشت عليك
سِنينا وأعوامًا
مابي اليوم أَراك؟!
في كُل شيء
اليوم أَراك
كما لم أرَ من قَبل
أحداً… أراك
توأما للرّوح اليوم
أراك…
بُزوغ الفجر
نوراً مشِعاًّ أراك
في ظُلمة الليل
بدراً يُنير مساك
في لهب القيظ
جدولا رقراقاً
في قيظ اللَّيالي
نسمات تُداعب جَدائلي
على رجع صَداك
ملاذا في العسر
مُتكأ في اليسر
دوما أَراك
جنة عدن خيالاتي
أَراك….
في النغَمات الهادئة
على شَطِّ خال إلا
من طيفك… أَراك
راكبا نبَض القَلب
مُتسلقا رُموش الأحداق
ساكناً بين الضُّلوع
فلا مفر منك إِلا إِليك

ذة. خديجة بوعلي


Ô attente
Le temps a jugé
Tu nous gouverneras
Toute la vie
Avec sursis
La séance est levée
Oh attente
Nous vivons en attendant
Dans une station éphémère
Entre l’oubli et le souvenir
Nous attendons… et nous prévoyons
Au fil des jours et des ans
Jusqu’à ce que nous enterrions
Nos expectatives et nos illusions
Et nous les pleurons à chaudes larmes
Comme on pleure sur les ruines
Puis la quiétude s’éprend de nos âmes
La vie renaît aux alentours
Elle console nos douleurs
Et ressuscite en nous
de plus bons espoirs prometteurs
Mais l’attente est toujours de retour
Nous attendrons encore. Et encore
Personne n’ait tiré enseignement
Ô L’attente
Pour te décrire nous sommes confus
Es-tu un espoir ou une douleur
Attente dis-moi
Sauves-tu les âmes
Ou brises-tu les cœurs
Lesquels t’ont côtoyé depuis toujours
Maintenant je te vois partout
Comme je n’ai vu personne auparavant
Je te vois jumeau de l’âme
Je te vois à l’aube naissante
Une lumière brillante,
Dans l’obscurité de la nuit
Une lune scintillante
Dans les affres de la détresse
Une rivière d’eau pétillante
Dans la chaleur de la nuit
Une brise flirtant avec mes tresses
Le retour de ton écho
Est un havre à la difficulté
Et un divan à la facilité
Tu es pour moi pour toujours
Le jardin d’Éden, de mes imaginations
Et le champ fertile de mon imaginaire
Et de mon imaginaire.
Je te vois
Dans les douces mélodies
Sur la plage déserte
Je vois ton spectre…
Je te vois
chevauchant le pouls du cœur
Escaladant les cils des iris
Partout je te vois
Tu résides en moi
De toi il n’y a pas d’échappatoire
sauf à toi
sauf à toi.

Traduction: Mohamed Alaoui A m’hamdi

ترجمة: محمد علوي أمحمدي / المغرب



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