قصيدة “وصية قبل السفر” للشاعر نور الدين برحمة / ترجمة: ذ. محمد علوي أمحمدي / المغرب


أن تسافر
تلك أغنية الطريق
ياولدي
حقيبة على الكتف
والقطار يزغرد
يا ولدي أنت الاستثناء
فمارس قصيدتك
والحرف اخر اوراقي
ما أنا شاعر
ولا رسام
ولا مهندس كلام
أنا العابر
من رصيف
إلى رصيف
يدثرني عراء المدينة
ويزعجني مواء القطط
أنا المترنح
التائه
بين حانة
وحانة
وقصائدي وجع الروح
كلما قلت غدا
كان البارحة في عمقي
صورة تلاحقني
لامرأة سخرت من جنوني
بيدي كل أوراق ميلادي
لكني ولدت في خريف العمر
كم أنا متعب يا ولدي
فلا تجعل مني ذلك البطل
أنا الهارب لابتسامتك
في مطلع كل قصيدي
أحرق أوراقي
لوحاتي
وأهجر ذكرياتي
فأنا العنيد في إفلاسي
كلما أشرقت شمسي
كنت الغيمة
التي تخفي الضياء
يا ولدي
لا تعاند
وابتسم كلما أشرقت الشمس
احرق قصائدي
لوحاتي وهذه وصيتي


*******

على الهامش … كتبتها على عجل … ولا ادري ان كانت قصيدة
او كلمة من كل أخطاء وجودي ….
نورالدين وكفى ….4/10/2020….
أجر أتعابي على سكة الوجود
فلاتكن وجهي
أنا الغياب


Que tu Voyages
c’est la chanson de la route
et de l’espoir et de la foi.
Ô mon fils,
ta valise sur les épaules
et le train siffle trois fois.
C’est l’heure de la vérité,
et le moment de ma dernière volonté.
Oh mon fils, tu es l’exception
alors pratique ta poésie.
Et sache que le mot
est mon dernier message
et mon seul bagage.
Et que je ne suis pas poète
ni peintre
ni architecte de paroles.
Je suis seulement le passant
battant le pavé à travers les ruelles.
Et me déplaçant
d’une station à une station.
Le nu de la ville me couvre
me démantèle.
Le miaulement des chats me dérange
et je déambule.
j’erre entre les chaises des cafés
et leurs tables.
Mes poèmes sont la douleur de l’âme.
Chaque fois que je pense à l’avenir,
le passé surgit dans mes tréfonds
sous l’image d’une femme
qui impitoyablement me poursuit
et se moque de ma folie.
Je tiens dans les mains
tous mes papiers de naissance
mais je suis né à l’automne de la vie.
Et cependant je survis
Ô mon fils,
je suis très fatigué.
Ne fais pas de moi un héros,
moi qui me réfugie dans ton sourire.
Au début de tous mes poèmes
je brûle mes papiers
ainsi que mes tableaux
et je délaisse mes souvenirs.
Je suis têtu dans ma faillite,
chaque fois que mon soleil
se lève un beau jour;
je deviens le nuage,
qui cache la lumière et sa lueur.
Ô mon fils
ne t’entête pas.
Et chaque fois que le soleil brille
souris à pleines dents;
et brûle mes présents poèmes
ainsi que ceux d’antan.
Et n’oublie pas aussi
de brûler mes tableaux.
Cela est ma dernière volonté
et mille mercis.
à la marge
je viens d’écrire ce texte à la hâte
je ne sais pas si c’est un poème
ou un mot sur toutes les erreurs
de mon existence…
Noureddine suffit… 10/04/2020 …
Le salaire de mes peines c’est mon
chemin de l’existence
Je suis l’absence
ne soit pas mon égo.

Adaptation et traduction: Mohamed Alaoui M Hamedi

ترجمة: ذ. محمد علوي أمحمدي



اترك تعليقاً

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني. الحقول الإلزامية مشار إليها بـ *